Hypertension : non, ce n’est pas “juste le sel” (C’est surtout un message du corps… et il est temps de l’écouter)

Publié le 20 novembre 2025 à 14:47

On l’entend partout :
« L’hypertension, c’est parce que tu mets trop de sel. »
Si seulement c’était aussi simple…

En réalité, l’hypertension est l’un des problèmes cardiovasculaires les plus courants aujourd’hui — et paradoxalement l’un des moins bien compris.
Pas parce qu’il est mystérieux, mais parce qu’on le réduit à un seul coupable, alors qu’il est presque toujours multifactoriel.

La bonne nouvelle ?
Les leviers nutritionnels et métaboliques sont puissants. Très puissants.


Hypertension : ce que c’est vraiment

La tension artérielle, c’est la pression exercée par le sang sur les parois des artères.
Quand cette pression reste trop élevée, régulièrement, le diagnostic tombe.

Mais contrairement aux idées reçues, l’hypertension n’est :

  • ni uniquement liée au sel,

  • ni liée “à l’âge”,

  • ni systématiquement génétique.

C’est le reflet d’un déséquilibre métabolique global.
Une sorte de “surcharge moderne” où les artères, le système nerveux et le métabolisme travaillent en continu… parfois jusqu’à saturation.


Les causes nutritionnelles et métaboliques qui font grimper la tension

1. La glycémie instable : le moteur silencieux

Le sucre influence directement la pression artérielle.
Quand l’insuline est souvent élevée — phénomène extrêmement courant — les artères se rigidifient.
Moins de souplesse = plus de pression.

Les signes d’une instabilité glycémique (hypo après repas, fringales, coups de barre) sont souvent des indicateurs d’un terrain hypertensif en train de se construire.


2. L’inflammation silencieuse : l’ennemi discret

Une inflammation chronique de bas grade réduit la production d’oxyde nitrique (NO), une molécule indispensable à la vasodilatation.
Moins de NO = artères plus “dures” = tension qui grimpe.

Le problème : cette inflammation est alimentée en partie par

  • une alimentation trop riche en glucides rapides,

  • les produits ultra-transformés,

  • un excès d’oméga-6,

  • un déficit d’oméga-3,

  • un microbiote déséquilibré.


3. Les carences nutritionnelles : un frein à la régulation

Certains nutriments participent activement à la régulation de la pression artérielle :

  • magnésium (relaxation musculaire et vasculaire)

  • potassium (équilibre sodium/potassium, essentiel à la tension)

  • oméga-3 (équilibre inflammation)

  • vitamines B (régulation de l’homocystéine)

Le problème n’est pas un manque de compléments, mais souvent
👉 une alimentation trop pauvre en légumes frais, fibres, acides gras de qualité et micronutriments protecteurs.


4. Le sommeil insuffisant : un régulateur sous-estimé

Une mauvaise nuit suffit à faire monter la tension le lendemain.
À long terme, le manque de sommeil déséquilibre la glycémie, stimule l’inflammation et augmente le cortisol…
→ un trio redoutable pour maintenir une pression élevée.


5. La respiration trop haute : un signal de surcharge nerveuse

Une respiration courte et haute active le système nerveux sympathique (celui de l’alerte).
Résultat : vasoconstriction et pression qui se maintient artificiellement en haut.

Ce n’est pas une cause “nutritionnelle” directe, mais elle agit en tandem avec les déséquilibres métaboliques.


L’approche nutritionnelle qui change tout

L’alimentation est un levier central pour faire baisser la pression de manière durable.
Pas en supprimant tout “le sel de la terre”, mais en rééquilibrant ce qui compte vraiment.

✔ Stabiliser la glycémie

  • réduire les sucres rapides

  • équilibrer les repas avec protéines + fibres + bons gras

  • limiter les pics d’insuline

  • soutenir la sensibilité à l’insuline

C’est la première étape pour redonner de la souplesse aux artères.


✔ Réduire l’inflammation silencieuse

  • privilégier les aliments non transformés

  • augmenter les oméga-3 (poissons gras, œufs qualité plein air, noix de Grenoble)

  • limiter les huiles riches en oméga-6 (tournesol, maïs, pépins de raisin)

  • encourager les fibres (légumes, légumineuses selon tolérance)

Un terrain moins inflammatoire = une tension plus stable.


✔ Apporter les nutriments régulateurs

  • magnésium via légumes verts, fruits de mer, chocolat 90 %

  • potassium via légumes, avocats, champignons

  • acides gras essentiels via poissons gras, huiles vierges de qualité

Ces nutriments soutiennent la vasodilatation, le rythme cardiaque et la relaxation vasculaire.


✔ Donner un rythme au corps

Les repas réguliers, non excédentaires en glucides, avec un bon quota de nutriments protecteurs, permettent de limiter les variations métaboliques brutales qui entretiennent l’hypertension.


Hygiène de vie : les piliers qui complètent la nutrition

Sans entrer dans les plantes :

  • sommeil structuré

  • gestion du stress par la respiration basse

  • mouvement léger après les repas pour stabiliser la glycémie

Ce sont des éléments simples… mais physiologiquement très efficaces.


🌱 Conclusion

L’hypertension n’est pas un fatalité, ni une simple histoire de sel.

C’est un signal.
Un indicateur que le corps navigue dans un environnement trop rapide, trop sucré, trop inflammatoire, trop exigeant — et pas assez nourrissant au sens métabolique.

En stabilisant la glycémie, en réduisant l’inflammation par l’assiette, en apportant les bons nutriments, en respectant le sommeil et le rythme du corps…
👉 la tension s’apaise naturellement.
Toujours.

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