Tu ne comprends plus ta glycémie ?

Publié le 27 novembre 2025 à 19:57

Tu manges “propre”, tu fais attention… et pourtant elle fait du yo-yo ? Voici enfin l’explication complète.**

On a tous vécu ce moment où tu fais un repas exemplaire…
et ta glycémie décide de t'envoyer un message tout droit sorti d’un escape game :

  • tu te réveilles à 150 ou 160 mg/dl sans avoir mangé depuis la veille,

  • tu montes à 180–190 mg/dl en plein après-midi alors que tu as été nickel,

  • ou ta courbe fait des montagnes russes alors que tu as l’impression d’être parfaitement disciplinée.

Et là, forcément :
👉 “Mais enfin, j’ai raté quoi ?”
👉 “J’ai mangé clean !”
👉 “Mon corps marche à l’envers.”

En réalité…
tu n’as rien raté.
Ce n’est pas un bug.
Ce n’est pas toi.

La vérité, c’est que ta glycémie ne reflète pas ton dernier repas
Elle reflète ton terrain métabolique des dernières 24–72 heures.
Et trois organes/systèmes tirent les ficelles :
👉 ton microbiote
👉 ton foie
👉 ta sensibilité à l’insuline

Allez, installe-toi. On décortique tout ça ensemble — comme si on papotait autour d’une tisane de verveine et d’une lampe en sel.


🧬 1. Le microbiote : l’orchestre caché… et chez 80–90 % des gens, il joue faux

Il faut commencer par lui, parce que c’est le chef d’orchestre silencieux de ta glycémie, ton immunité, ton inflammation… et même ton humeur.

Et aujourd’hui, soyons honnêtes :
presque tout le monde a un microbiote perturbé.

Pourquoi ?
À cause de notre mode de vie moderne :

  • repas rapides, avalés sans mastication

  • additifs alimentaires

  • pesticides

  • manque de fibres

  • stress chronique

  • manque de sommeil

  • médicaments répétés (antibiotiques, IPP…)

  • alimentation ultra-transformée

  • fructose en excès (agave, coco, fruits très sucrés…)

Résultat : un microbiote qui produit :

  • des cytokines inflammatoires,

  • des endotoxines,

  • des signaux nerveux d’alerte,

  • des acides organiques en excès,

  • et parfois… des fermentations explosives.

Et là…
il envoie un message très clair au foie :

“On est en mode inflammation → relâche du glucose, on a besoin d’énergie pour gérer l’alerte.”

Ton foie exécute.
Et toi, tu vois :
➡️ glycémie haute au réveil
➡️ glycémie haute à jeun
➡️ glycémie qui grimpe après un repas nickel
➡️ glycémie instable pendant 2–3 jours

Voilà pourquoi l’intestin fait littéralement la météo de ta glycémie.

Et tant qu’il est irrité, inflammé ou déséquilibré…
ta courbe ne peut pas être stable.
Même si ton repas était irréprochable.


🧠 2. La résistance à l’insuline : quand la cellule n’écoute plus

Tu peux manger parfaitement…
mais si ta cellule n’entend plus bien le signal de l’insuline, qu’est-ce qu’elle fait ?
👉 elle n’ouvre pas la porte au glucose.

Donc le glucose reste dans ton sang.
Donc ta glycémie reste haute.
Même après un repas qui coche toutes les cases.

Et cette résistance, tu ne la corriges pas avec :
❌ un repas clean
❌ un IG bas
❌ un seul jeûne
❌ un “j’arrête le sucre aujourd’hui”

Elle se corrige avec :
✔️ la charge glucidique totale
✔️ la qualité globale de ton alimentation
✔️ la fréquence des repas
✔️ la réduction du goût sucré
✔️ le repos du pancréas
✔️ l’apaisement de l’inflammation

C’est pour ça que tu peux très bien manger clean aujourd’hui…
et payer la pizza d’avant-hier.


🫀 3. Le foie : le régisseur qui libère du glucose… même quand tu ne manges pas

Ton foie, c’est ton frigo métabolique.
Il stocke, déstocke, reconvertit, recycle.
Sauf qu’il se fatigue vite.

Quand il est saturé (trop de féculents, de sucre, de fructose, de stress, d’alcool, de graisses trans, de pollution…), il peut :

  • relâcher trop de glucose

  • relâcher pas assez

  • ou relâcher en retard
    (oui, il fait sa vie)

C’est ce qui explique :

  • les glycémies matinales hautes (effet “dawn phenomenon”)

  • les glycémies hautes à jeun

  • les pics à distance du repas (4–8h après)

  • les variations “sans raison”

Ton foie ne gère pas ton dernier repas.
Il gère ton état global.

C’est pour ça que :
👉 tu peux dîner parfaitement,
👉 dormir 8h,
👉 et te réveiller à 150.

Ton foie est encore en train de traiter l’accumulation des jours précédents.


🍞 4. Les féculents (même IG bas) : quand ils sont trop fréquents → foie saturé

Qu’on se le dise :
IG bas ≠ pas d’impact.

Quinoa, lentilles, patate douce, riz basmati, pois chiche…
oui c’est mieux que les pâtes blanches,
mais ça reste du glucose.

Si ton foie est déjà plein → il ne peut pas gérer les apports.
Donc ta glycémie reste haute pendant 24–48h.
Même avec un repas parfait ensuite.


🥑 5. Les repas très gras → pics “retardés”

Les graisses ralentissent énormément la digestion.
C’est physiologique.

Donc un repas très gras peut faire monter la glycémie…
👉 4, 6, parfois 8h plus tard.

Tu penses que tu as mangé parfait ?
Ton corps, lui, finit juste d’absorber ton repas du midi.
D’où les pics “fantômes”.


🍫 6. Les produits transformés → inflammation → glycémie haute même sans glucides

On peut manger un truc “IG bas”, “healthy”, “protéiné” et pourtant…
👉 inflammation de la muqueuse
👉 endotoxines
👉 microbiote irrité
👉 cortisol augmenté
👉 glycémie qui grimpe

Sans glucides.
Sans repas.
Juste par réaction inflammatoire.

Voilà pourquoi le transformé “healthy” n’est pas la solution.


💊 7. Les médicaments → effet réel sur la glycémie (sans dramatiser)

Voici ceux qui comptent dans TON contexte (diabète, tension, cholestérol) : (et ils ne sont pas tous listés ici..)

Metformine

Chez certaines personnes → peut provoquer des glycémies nocturnes basses puis un rebond.

Statines

Peuvent modifier légèrement la sensibilité à l’insuline + le microbiote.

Bêtabloquants

Peuvent ralentir le métabolisme et masquer les symptômes d’hypoglycémie.

Bref : ton corps réagit aussi aux traitements qu’il reçoit.
Ce n’est pas un bug.


🌿 Alors… comment avoir enfin une glycémie stable ?

Ce n’est pas en cherchant :
❌ le repas parfait
❌ l’aliment miracle
❌ l’IG bas absolu
❌ la pilule magique

C’est en revenant à l’essentiel :
👉 une alimentation réelle, vivante, simple
👉 des repas qui laissent ton pancréas souffler
👉 moins de féculents répétés
👉 moins de sucres ajoutés
👉 peu de fructose concentré
👉 des fibres naturelles
👉 des aliments entiers
👉 du local & de saison
👉 un microbiote chouchouté

Ce sont ces choix-là qui :
✨ calment ton intestin
✨ reposent ton foie
✨ améliorent ta sensibilité à l’insuline
✨ apaisent ton cortisol
✨ stabilisent ta glycémie

Un repas parfait, c’est bien.
Mais un terrain apaisé grâce à une vraie alimentation,
ça change tout.

Articles qui appuient ces arguments : 

- Microbiote perturbé → inflammation, insulinorésistance, perturbation glycémique

Gut microbiota and nonalcoholic fatty liver disease — 2016

Montre qu’un déséquilibre du microbiote (dysbiose) est fortement lié à des troubles métaboliques, inflammation, résistance à l’insuline et perturbations du métabolisme hépatique.

- Axe intestin-foie : microbiote influence le foie → NAFLD / troubles du métabolisme

The role of microbiome in NAFLD and NASH (2019)

Revue démontrant comment les métabolites et signaux issus d’un microbiote perturbé peuvent altérer le foie, provoquer stéatose hépatique, inflammation, résistance à l’insuline.

- Lien entre alimentation (glucides, fructose, graisses), microbiote, lipogenèse hépatique, stockage graisseux + perturbation glycémique différée

Gut microbiota mediates SREBP-1c-driven hepatic lipogenesis (2025)

Montre que le microbiote influence la lipogenèse hépatique (stockage de graisses dans le foie) quand l’alimentation comporte des sucres, ce qui impacte le métabolisme du glucose et l’équilibre glycémique.

- Régime alimentaire, microbiote et métabolisme : rôle préventif ou aggravant selon qualité alimentation / microbiote / mode de vie

Dietary Strategies to Modulate Gut Microbiota in Metabolic Diseases (2025)

Revue récente sur l’impact de l’alimentation + microbiote dans les maladies métaboliques (insulinorésistance, stéatose, déséquilibre glycémique). Montre qu’une bonne alimentation et un microbiote apaisé changent la donne.

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